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Xavier Driencourt : «Les demi-mesures d'Emmanuel Macron ne risquent pas de bousculer les dirigeants algériens»
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FIGAROVOX/ENTRETIEN - Une lettre d'Emmanuel Macron à François Bayrou, dévoilée mercredi 6 août par Le Figaro, annonce un durcissement de la ligne élyséenne à l'égard du régime algérien. Mais les mesures esquissées sont encore bien trop faibles, déplore l'ancien ambassadeur de France à Alger.
Xavier Driencourt est diplomate et ancien ambassadeur de France en Algérie. Il a publié L'Énigme algérienne. Chroniques d'une ambassade à Alger (Éditions de l'Observatoire, 2022).
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LE FIGARO. - Dans une lettre à François Bayrou, Emmanuel Macron presse le gouvernement d'agir plus fermement vis-à-vis de l'Algérie. Ce changement de ton présidentiel vous paraît-il crédible ?
Xavier DRIENCOURT. - Je parlerais davantage d'inflexion que de véritable changement de ton dans la politique décidée par le président et menée par le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. En lisant la lettre, si l'on ne peut pas dire qu'il y a tout et son contraire, on s'aperçoit tout de même qu'il n'y a pas de changement majeur dans notre posture vis-à-vis d'Alger. Trois éléments me frappent. D'abord, des considérations générales comme celle sur l'importance de «retrouver le chemin d'une coopération exigeante, sérieuse et productive» ; ou de «trouver au plus vite les voies et moyens d'une coopération utile»